La plupart des réfugiés sont arrivés au Canada avec peu de ressources financières et ont dû apprendre une nouvelle langue tout en s’adaptant à une nouvelle culture. Malgré ces défis, les résultats indiquent que les réfugiés n’ont pas uniquement bénéficié de la sécurité au Canada. Ils ont saisi l’opportunité que le Canada leur a offert pour bâtir une meilleure vie et devenir des contributeurs importants à l’économie et à la diversité culturelle du pays.
Le Canada a accueilli 1 088 015 réfugiés depuis 1980. Ce chiffre comprend les personnes qui ont été reconnues comme réfugiés au Canada ou qui ont été réinstallées depuis l'étranger.
Les réfugiés peuvent venir au Canada de deux manières. Premièrement, ils peuvent demander l'asile à la frontière ou à l'intérieur du Canada, puis être reconnus comme réfugiés par les autorités. Deuxièmement, ils peuvent être sélectionnés à l'étranger dans le cadre de l'un des programmes de réinstallation du Canada : le programme des réfugiés pris en charge par le gouvernement, le programme de parrainage privé de réfugiés ou le programme mixte de parrainage par le bureau des visas.
Les réfugiés ont pratiquement le même taux de chômage que les Canadiens.
Les réfugiés contribuent à l'économie canadienne et ne constituent pas un fardeau pour les contribuables canadiens, car peu d'entre eux sont au chômage. Le taux de chômage des réfugiés âgés de 25 à 54 ans est de 9 %, proche de celui des citoyens nés au Canada (6 %). La situation des réfugiés s'améliore à mesure qu'ils passent plus de temps au Canada. Les réfugiés arrivés au Canada entre 1981 et 1990 ont un taux de chômage de 6 %, identique à celui des personnes nées au Canada.
Les réfugiés prospèrent et rejoignent la classe moyenne canadienne dans les cinq années suivant leur arrivée. Un réfugié sur quatre gagne entre 40 000 et 79 999 dollars par an, ce qui est similaire aux statistiques canadiennes.
Les réfugiés arrivés à l'âge adulte gagnent en moyenne 20 000 dollars de revenus d'emploi au cours de leur première année. Bien que ce chiffre soit inférieur à la moitié de la moyenne canadienne, leurs revenus annuels augmentent régulièrement. Les données de l'année fiscale 2014 montrent qu'une proportion importante des réfugiés qui sont au Canada depuis au moins cinq ans gagnent des revenus de classe moyenne. Près d'un réfugié sur quatre (23 %) a gagné entre 40 000 $ et 79 999 $ par année, ce qui est semblable au pourcentage de Canadiens (27 %) et d'immigrants totaux (24 %) qui gagnent un revenu de classe moyenne.
L'investissement du Canada dans les réfugiés est rentable. Après 20 ans au Canada, les réfugiés contribuent davantage à l'impôt sur le revenu - sans compter toutes les autres taxes qu'ils paient - qu'ils ne reçoivent de prestations et de services publics.
Au fil du temps, les réfugiés paient en moyenne plus d'impôts sur le revenu qu'ils ne reçoivent de prestations et de services publics. Cependant, ce chiffre ne représente pas tous les impôts payés (comme les taxes de vente) puisqu'il ne comprend que l'impôt sur le revenu. Plus les réfugiés vivent longtemps au Canada, plus l'écart entre l'impôt sur le revenu payé et les prestations et services publics reçus se réduit.
Les réfugiés exercent des professions qualifiées, notamment dans les domaines de la gestion et du commerce.
La moitié des réfugiés (51 %) qui travaillent occupent des emplois hautement qualifiés. Il s'agit notamment de médecins, de dentistes, d'architectes, de gestionnaires de services et d'ingénieurs en informatique. En 2016, 33 % des réfugiés occupaient des emplois exigeant un diplôme d'études secondaires et/ou une formation spécifique (par exemple, conducteurs de camions, serveurs d'aliments et de boissons, bouchers industriels). Environ un cinquième des réfugiés occupaient des emplois professionnels exigeant un diplôme universitaire (par exemple, médecins, dentistes, architectes).
Les réfugiés créent des emplois pour eux-mêmes et pour d'autres Canadiens. 14,4 % d'entre eux sont des travailleurs indépendants ou des propriétaires d'entreprise.
Si l'on inclut les travailleurs indépendants et les propriétaires d'entreprises, 14,4 % des réfugiés qui sont au Canada depuis 10 à 30 ans sont des entrepreneurs, contre 12,3 % des personnes nées au Canada. Les réfugiés utilisent leurs compétences et leurs talents divers pour lancer des entreprises et créer des emplois pour eux-mêmes et pour d'autres Canadiens.
Le Canada a une population vieillissante et a besoin de plus de jeunes. Les réfugiés arrivent souvent au Canada au début de leur vie et ont encore de nombreuses années devant eux.
La population canadienne est vieillissante, dont la moyenne d’âge est passée de 37,7 ans en 2001 à 41 ans en 2016. En moyenne, les réfugiés sont 11,1 ans plus jeunes que les citoyens canadiens de naissance, ce qui signifie qu’ils sont davantage en âge de travailler. La moyenne d’âge d’un réfugié au Canada en 2016 était de 28,9 ans. Dans l’ensemble, les réfugiés arrivent au Canada tôt dans leur vie, ce qui leur permet de contribuer longtemps à leur société d’accueil.
De nombreux réfugiés choisissent de s'installer dans des villes canadiennes plus petites, et pas seulement dans les grandes zones urbaines.
Des réfugiés se sont réinstallés dans toutes les régions du Canada - aussi loin au nord que Whitehorse, au Yukon, aussi loin à l'est que St. John's, à Terre-Neuve, et aussi loin à l'ouest que Prince Rupert, en Colombie-Britannique. Des données de recensement récentes montrent que les nouveaux arrivants, réfugiés en tête, sont plus susceptibles de s'installer dans d'autres régions du pays. Parmi les réfugiés arrivés entre 2011 et 2016, 48 % vivent dans des villes plus petites, contre 44 % pour l'ensemble des immigrants.
Deux réfugiés sur trois au Canada deviennent propriétaires au bout de dix ans.
L'accession à la propriété est un indicateur de la santé financière d'un ménage, ainsi que de l'engagement d'une famille au sein d'une communauté. Malgré leur manque initial de ressources financières, 65 % des familles de réfugiés qui sont au Canada depuis 10 ans ou plus vivent dans des maisons qui leur appartiennent, contre 79 % des citoyens nés au Canada.environ un tiers des familles de réfugiés ont réussi à acheter leur propre maison au cours de leurs cinq premières années dans le pays.
Les réfugiés font état d'un fort sentiment d'appartenance au Canada.
Le sentiment d'appartenance au Canada est plus élevé chez les réfugiés que chez les personnes nées au Canada. En effet, 95 % des réfugiés éprouvent un " fort " sentiment d'appartenance au Canada, contre 91 % chez les personnes nées au Canada. Le fort sentiment d'appartenance des réfugiés au Canada démontre leur engagement à s'intégrer dans la société canadienne et à considérer ce pays comme leur foyer.
De toutes les catégories d'immigrants, ce sont les réfugiés qui ont le taux d'acquisition de la citoyenneté le plus élevé.
Les taux de citoyenneté des réfugiés sont plus élevés que ceux des autres catégories d'immigrants. Pour devenir citoyens canadiens, les réfugiés doivent vivre au Canada pendant au moins trois ans, payer une taxe et passer un test sur leurs connaissances de l'histoire, de la géographie, de l'économie, du gouvernement, des lois et des symboles du Canada. 89 % des réfugiés deviennent citoyens canadiens, contre 84 % des immigrants de la catégorie économique et 80 % des immigrants de la catégorie familiale.
Les enfants réfugiés obtiennent d'aussi bons résultats scolaires que les enfants nés au Canada, et leurs connaissances et compétences contribuent grandement à la main-d'œuvre canadienne.
Les réfugiés arrivés au Canada alors qu'ils étaient enfants ont un taux d'achèvement des études secondaires, supérieures et universitaires plus élevé que les enfants nés au Canada.
Sources : HCR, IRCC et Statistique Canada
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